Commando Barbare – Burrato le Vertueux – Johan Sfar – Nicolas Kéramidas – Ed. Glénat

Depuis le 15 septembre 2021 – Copyright J. Sfar – N. Kemamidas / Glénat – 128 p., 19,95 €

Du jamais vu depuis près d’un siècle en Litkavie ! Dans le palais de Justice de la grande principauté de Gerçure d’Orteil, en l’an 83 de l’ère du Bien, on juge le sus-nommé Burrato (ici commentateur de ses propres tribulations), accusé d’avoir volé la recette hebdomadaire de la compagnie des Remonte-pentes. Malgré ses dénégations, les juges n’en démordent pas ; pour eux, le nain ritalien est coupable. Il ne lui reste qu’une solution : s’échapper du tribunal et confondre le vrai coupable, en l’occurrence « cette raclure de Mozzarello » qui est venu le « cuisiner » alors faisait tranquillement son cardio training.

Son évasion va être aussi périlleuse que spectaculaire…

Le ton est donné, c’est celui de l’heroïc fantaisy. Ou si l’on préfère, du récit héroïque, un genre littéraire où les forces en présence s’opposent en affrontements intenses et vigoureux, et où la liberté de décider des actions à mener est étroitement liée aux valeurs qui sont primordiales pour le (ou les) héros. Ce qui est parfaitement le cas de Burrato le Vertueux…

L’aspect médiéval de la fable imaginée par Johan Sfar, avec ses inventions langagières jubilatoires, est contrebalancé par son actualité socio-politique et admirablement servi par l’exubérance et la vitalité des images créées par Nicolas Keramidas.

Mais revenons à notre héros. Une fois hors d’atteinte, Burrato s’aventure au cœur de territoires oubliés, où il rencontre, entre autres « damnés de la terre », ses futurs acolytes, des étudiants déboussolés, qui pour la plupart ont été laissés sur le bord du chemin. Nous réalisons en effet que dans cette société, considérée comme accomplie, puisque débarrassée du Mal, les inégalité et les discriminations sont restées légion, et qu’un retour de bâton est toujours possible…

Anne Calmat


Keramidas

Nicolas Keramidas est né à Paris en 1972. Après un Bac A3 de dessin à Grenoble, il retourne à Paris pour deux ans d’études aux Gobelins (section animation). En 1993, il est embauché au sein de Walt Disney Studios à Montreuil. Parallèlement, il effectue divers travaux publicitaires pour la ville de Grenoble. Début 2000, il présente aux Editions Soleil un projet mettant en scène les aventures d’une petite fille, Luùna, durant l’ère préhistorique. Mais à l’issue d’une rencontre avec Didier Crisse, Luùna devient une jeune Amérindienne, et la première série de Nicolas chez Soleil, qui compte neuf tomes. Il a ensuite signé pour le même éditeur Tykko des Sables avec Arleston. Il a aussi réalisé un épisode de la série Donjon écrite par Joann Sfar et Lewis Trondheim. En 2012, il lance en compagnie de Tebo la trilogie Alice au pays des singes chez Glénat. En 2016 et 2018 il dessine les scénarios de Lewis Trondheim sur Mickey’s Craziest Adventures (2016) et Donald’s Happiest Adventures (2018). En 2021, il sort son premier livre en tant qu’auteur complet À cœur ouvert aux éditions Dupuis. Nicolas Keramidas réside à Grenoble.

Joann Sfar est un scénariste, dessinateur, romancier et réalisateur français. Ses contributions aux mondes de la bande dessinée et du cinéma font de lui un des personnages importants du paysage culturel français. En BD notamment, son œuvre pléthorique débutée à l’aube des années 90 chez L’Association, compte des œuvres essentielles parmi lesquelles on peut citer Petit VampireLe Chat du Rabbin ou Donjon… Joann Sfar est également connu pour ses carnets autobiographiques, caractérisés par leur spontanéité ainsi que leur liberté de ton et de forme. En 2010, son premier film Gainsbourg, une vie héroïque est récompensé d’un César pour le Prix du Premier Film. L’année suivante, son adaptation du Chat du Rabbin obtient également un César, cette fois pour le Prix du meilleur film d’animation. Marqué par l’héritage d’artistes tels que Fred, Hugo Pratt, Romain Gary, Chagall ou Quentin Blake, Joann Sfar développe un style sensible et onirique, traduit en dessin par une ligne tremblante, douce et élégante. Curieux et érudit, ses livres abordent de nombreuses thématiques dont l’amour, la création, la philosophie ou la religion. En outre, Joann Sfar est également un musicien ainsi qu’un rôliste confirmé. Commando Barbare signe son entrée au catalogue Glénat.

Roland Léléfan « L’artiste » – Louise Mézel – La Joie de Lire

Depuis le 16 septembre 2021 – Copyright L. Mézel / Joie de Lire – 92 p., 12 € – À partir de 5 ans
« Roland est un charmant petit éléphant, curieux et rêveur. Il n’est pas contorsionniste mais il sait enrouler sa trompe et se coucher dessus, il sait aussi entortiller sa queue ou plier ses oreilles et même faire des nœuds avec pour ne pas entendre le tonnerre. Il en a si peur ! Il aime faire plein de choses comme arroser les plantes, lire des livres, prendre des bains moussants, faire des bulles et manger des céréales. Mais ce qu’il aime par dessus tout c’est raconter des histoires ! »

Roland nous entraîne cette fois à Rome, et plus précisément, dans la prestigieuse Villa Médicis… où il a obtenu une résidence d’artiste !

Il est vrai qu’à l’origine, le propriétaire de l’immense parc sur lequel elle a été fondée en 1666 par le Roi Soleil, se nommait Lucius Lucinius Lelefantus… C’est du moins ce que prétend l’auteure de ce délicieux album aux dessins délicats et aux couleurs vaporeuses.

Feignons de la croire et suivons Roland Léléfan dans les allées du temple de la création, où de nombreux touristes sont venus admirer les œuvres exposées.

Savent-ils tous que derrière les murs qui les entourent, bien à l’abri des regards, d’autres créatrices et créateurs venu-e-s du monde entier, élaborent les chefs-d’œuvres de demain, que d’autres touristes viendront à leur tour admirer ?

En quittant la Villa Médicis, il y a fort à parier, qu’au contact de tant de beauté, il leur semblera qu’eux aussi sont un peu devenus des artistes… Et nous avec.

Anne Calmat

Louise Mézel est une jeune illustratrice diplômée de l’ESA Saint-Luc de Bruxelles. Elle a étudié auparavant l’histoire de l’art et la littérature à Paris et Rome. Elle travaille pour de nombreux magazines et a également réalisé de nombreuses couvertures de livres. Louise Mézel a illustré plusieurs projets jeunesse dont  Demain, sélectionné et exposé au Concours européen d’illustration du Salon du livre et de la presse jeunesse de Seine-Saint-Denis (2013) ainsi qu’à la biennale d’illustration Ilustrarte de Lisbonne (2016) ; et un livre Ici très loin d’Ailleurs de Isabelle Mimouni aux Imaginemos (2013).

L’Or du Temps (Vol. 1/2) – Rodolphe- Oriol – Daniel Maghen éditions

À partir du 16 septembre 2021 – Copyright Rodolphe (scénario), Oriol (dessin) / D. Maghen – 80 p., 16 €

1890. Le Tout-Paris des arts, des lettres et du spectacle se presse dans les salons de l’hôtel particulier de Hugo de Reuhman, historien et égyptologue distingué. Son ami Théo Lemoine joue les maîtres de maison, la soirée promet d’être festive.

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Au premier étage, c’est une tout autre partition qui se joue : deux hommes tentent de forcer le coffre-fort qui se trouve dans le bureau de Reuhman.

Pris sur le fait, ils parviennent à s’enfuir, non sans avoir eu le temps de s’emparer d’une copie des documents dont ils convoitaient les originaux.

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Nous apprenons qu’il s’agit d’un ensemble de lettres écrites par Bernardino Drovetti*, nommé Consul de France au Caire par Talleyrand, antiquaire et aventurier patenté, lequel prétendait avoir trouvé, lors de fouilles dans les ruines d’un temple, un sarcophage phénicien contenant la dépouille du Grand prêtre Moloch, qui avait, dit-on, découvert le secret de l’immortalité (L’Or du Temps).

Dovretti l’aurait ensuite revendu au musée du Louvre dans les années 1850, mais force est de constater que le sarcophage a disparu depuis.

Les deux amis se lancent donc à la recherche de la sépulture du dieu, au nom de qui tant de sacrifices humains ont jadis été perpétrés.

Madame Polonius – voyance, lignes de la main & invocation des esprits.

L’album tient son lectorat en haleine du début à la fin, il fourmille d’épisodes fantastiques dans lesquels personnages historiques et fictifs se côtoient. C’est le Paris des années 1900 qui s’anime ainsi sous nos yeux : cabarets où les bourgeois viennent s’encanailler, cabinets de voyance – très en vogue à l’époque. Mais aussi, présence d’un « fantôme du Louvre », qui n’est pas sans rappeler le personnage de Belphégor, dont la longue silhouette hante les couloirs du musée dans le roman-feuilleton d’Arthur Bernède (1927), puis revint au milieu des années 1960 sur les écrans de télévision. On trouve également le témoignage d’un certain Hippolyte Filoselle, poète de son état devenu complètement gâteux, qui aurait eu en sa possession ledit sarcophage. Et pour finir, la très ambiguë Victoria, dont le comportement semble suspect…

Il y a largement de quoi être séduit par ce premier volume de L’Or du Temps, servi par un beau graphisme aux couleurs tranchantes, qui ponctuent chaque scène… Et attendre avec impatience le second.

Anne Calmat

* Après avoir travaillé à la création du musée de Turin, Jean-François Champollion réussit à convaincre les autorités françaises d’acheter de grandes collections privées, provenant pour la plupart de consuls européens en poste en Égypte (Salt et Drovetti notamment), pour des raisons marchandes ou diplomatiques. Voir www.louvre.fr-antiquités égyptiennes

Oriol

Oriol est un auteur espagnol né à Barcelone en 1983. Il commence sa carrière professionnelle en 2003 dans l’animation. Il a collaboré avec la société de production Filmax où il a travaillé à la production de Donkey Xote et a également développé des concepts et des backgrounds pour le film Nocturna. En 2010, avec Zidrou, il publie dans un album collectif chez Dupuis, sa première bande dessinée courte Maman Noël. En 2012, toujours sur un scénario de Zidrou, il publie La Peau de l’ours (Dargaud) qui nous fait voyager entre l’Italie moderne et les États-Unis des années 30. Le duo revient en 2015 avec un conte cruel, Les 3 Fruits, puis Natures Mortes (2017), un thriller haut en couleur dans la belle ville de Barcelone.

Rodolphe

Professeur de lettres, libraire puis journaliste, Rodolphe a abordé tous les genres d’écritures : une biographie de Stevenson, des livres sur le rock, des contes pour enfants et des romans. Et la BD ? Critique, organisateur de manifestations, commissaire d’expositions, il est surtout l’un des plus grands scénaristes actuels formé à bonne école : de sa rencontre avec Jacques Lob en 1975, sont nées une belle amitié et ses premières histoires. Il a, à ce jour, signé plus de deux-cents albums, mis en images par Ferrandez, Rouge, Juillard, Leo, Florence Magnin, René Follet, Annie Goetzinger, Vink, Michel Faure, Griffo… Ses principales réalisations ont pour titres Kenya, Namibia, Amazonie, Centaurus, Les Ecluses du Ciel, Commissaire Raffini, Trent, Le Baron Fou, La Marque Jacobs, Robert Sax, Brian Bones. Il prépare deux nouvelles séries avec son ami Leo et travaille sur deux autres projets pour les éditions Daniel Maghen.

Mes mauvaises filles – Zelba – Ed. Futuropolis

Depuis le 8 septembre 2021 – Copyright Zelba / Futuropolis – 160 p., 21 €

En 2006, deux sœurs aident leur mère à mourir. À sa demande, elles donnent la mort à celle qui leur a donné la vie.

Futuropolis

Après Dans le même Bateau, Zelba signe un roman graphique bouleversant et lumineux sur cet acte vertigineux. Elle évoque le moment, à la fois intime et universel, de la perte d’un être cher. Il aura fallu 13 ans à Zelba pour raconter cette histoire, croiser ses souvenirs avec ceux de sa sœur, changer certains noms et romancer en partie. Elle aborde de front l’euthanasie, ou la mort assistée, sujet qui suscite des débats contradictoires en Europe. Forte de son expérience, elle milite pour que chaque personne puisse choisir, le moment venu, de mourir comme elle l’entend.

À quel moment les soins palliatifs se transforment en acharnement thérapeutique ? Combien de temps peut-on décemment prolonger l’agonie ? Peut-on décider de mourir ? L’euthanasie, ou la mort assistée, est une question délicate à laquelle les pays d’Europe répondent de manière très différente. C’est en tout cas un sujet sensible qui parle à tout le monde.

© Alain Bujak

Le jour de la mort de Vincent Lambert, le 11 juillet 2019, Zelba décide de raconter les derniers instants de la vie de sa mère et dans quelles circonstances sa sœur et elle ont accepté de l’assister à mourir. Cette histoire, Zelba la porte en elle depuis 13 ans et avait tenté plusieurs fois de la raconter avant de renoncer. Ce jour-là, elle comprend qu’il est temps de témoigner et partager cette expérience douloureuse et universelle.

Wiebke Petersen, alias Zelba, est née en ex-RFA en 1973. Avant de devenir illustratrice, elle est championne de monde junior d’aviron (en deux sans barreur).

En 1999, elle intègre l’agence berlinoise « Hirschpool ».

Depuis 2006, elle publie des bandes dessinées aux éditions Jarjille et Marabulles avant de rejoindre Futuropolis. Avec Dans le même bateau, elle revient sur sa pratique de l’aviron à haut niveau à la fin des années 80 en Allemagne, au moment de la chute du mur de Berlin

Sousbrouillard – Anne-Caroline Pandolfo – Terke Risbjerg – Ed. Dargaud

À partir du 17 septembre 2021 – Copyright A-C Pandolfo (scénario), T. Risbjerg (dessin) / Dargaud – 200 p. 25 €
Sara
Ava de Moore
Sœur Sauveur

À l’origine, un simple bracelet de naissance sur lequel quelqu’un a inscrit « Sousbrouillard ». L’héroïne l’a reçu de sa mère adoptive sur son lit de mort. Sara, c’est le prénom qu’elle lui a donné lorsqu’elle l’a trouvée devant sa porte, décide de se rendre dans ce village perdu au milieu de nulle part, dans l’espoir d’y glaner quelques indices sur ses origines. Cette quête va être l’un des éléments d’une intrigue aux multiples ramifications.

Il y a du suspense, du fantastique aussi. Certains personnages ont beaucoup aimé et beaucoup souffert, ou bien, ont souffert de n’avoir pas su aimer le cadeau que la vie leur avait offert. D’autres ont vécu avec un désir de reconnaissance inassouvi, ou bien une soif de revanche. Sara, elle, se laisse porter par les événements et se contente d’assembler les pièces du puzzle qui peu à peu se forme devant elle.

Baptiste

Au cœur de tout ce désordre émotionnel, il y a la bien nommée – mais très atypique – Sœur Martine Sauveur, venue déciller les yeux de ses ouailles et les inciter à une plus large ouverture d’esprit. On trouve aussi une étrange « Chapelle aux ronces », et à quelques pas, la statue d’une Vierge triste, que les habitants de Sousbrouillard apprendront à réconforter en venant se confier à elle.

Et pour parachever le tout, il y a un lac mystérieux (personnage à part entière de l’intrigue), qui restera une énigme pour beaucoup.

Lazare
Octave (… et les autres)

On est totalement subjugué par cette histoire à tiroirs, dont l’auteure pousse l’artifice jusqu’à relancer le suspense aux tout derniers instants de la lecture de l’album.

Anne Calmat

Après une licence de lettres et un diplôme de l’école des arts décoratifs de Strasbourg, Anne-Caroline Pandolfo décide de se consacrer à l’illustration et à l’écriture. Elle travaille pendant trois ans pour Arte, puis écrit et réalise deux séries de dessins animés pour la télévision. Son premier album jeunesse, « Les Artistes » (L’Édune), sort en 2012. La même année, avec Terkel Risbjerg, elle signe sa première bande dessinée, « Mine » (Sarbacane). Suivent d’autres albums jeunesse en solo et plusieurs romans graphiques mis en images par Terkel : « L’Astragale« , « Le Roi des scarabées« , « La Lionne« , « Serena » (tous chez Sarbacane), « Perceval » (Le Lombard) et, en 2019, « Enferme-moi si tu peux » (Casterman), un ouvrage sur l’art brut. En 2021, le duo fait son entrée chez Dargaud avec « Sous-Brouillard« .

Terkel Risbjerg est né à Copenhague, au Danemark. Après des études de philosophie et de cinéma, il s’installe à Paris et travaille dans l’animation comme décorateur et story-boarder (« Yakari« , « Le Chat du Rabbin« ). « Mine » (Sarbacane), écrit par Anne-Caroline Pandolfo et publié en 2012, est son premier roman graphique. Les deux auteurs signent ensemble plusieurs albums de bande dessinée : « L’Astragale« , « Le Roi des scarabées« , « La Lionne« , « Serena » (tous chez Sarbacane), « Perceval » (Le Lombard) et, en 2019, « Enferme-moi si tu peux » (Casterman), un ouvrage sur l’art brut. En 2021, le duo fait son entrée chez Dargaud avec « Sous-Brouillard« . Terkel écrit également des livres pour la jeunesse.

Abécédaire républicain -Peggy Kilhoffer – Avant- propos Robert Badinter – Ed Fayard

En librairie le 1er septembre 2021 – 86 p., 12 €

Après l’assassinat de Samuel Paty, en octobre 2020, le ministre de l’Éducation nationale a demandé à Robert Badinter d’enregistrer une brève vidéo rendant hommage à ce professeur pour qu’elle soit diffusée à tous les élèves. L’ancien garde des Sceaux y a donné sa définition de la laïcité et de la République.

Ces paroles ont inspiré une enseignante, Peggy Kilhoffer. En demandant à ses élèves de CM1-CM2, à Schiltigheim, en Alsace, de réfléchir à ces questions, en est sortie l’idée de cet Abécédaire républicain.

Avec leurs dessins et leurs mots d’enfants, de « Accepter » à « Zèle », en passant par « Solidarité » ou « Garantir », ses élèves livrent une vision juste, vibrante, de la République et de ses valeurs. Un document émouvant et nécessaire alors que les sondages et les médias évoquent souvent une jeunesse déconnectée de ce qui forge notre identité commune. Le fac-similé de cet abécédaire est précédé du texte d’hommage de Robert Badinter, d’un avant-propos de sa main ainsi que d’une préface de Peggy Kilhoffer qui nous livre le récit de cette aventure.

Peggy Kilhoffer est professeure à l’école Jean-Mermoz de Schiltigheim et formatrice dans l’académie de Strasbourg. 

Robert Badinter, avocat, fut ministre de la Justice (1981-1986) président du Conseil constitutionnel (1986-1995) et sénateur (1996-2001).