de Pierre Pelot (scénario) et Jean-Christophe Chauzy (dessin) – Ed. Fluide Glacial. Pour adultes.
113 p., 18,90 €
Après le roman noir – devenu culte lorsque Gérard Krawczyk l’a adapté pour le cinéma en 1996 : la BD.
L’été en pente douce raconte l’histoire de deux hommes et une femme en butte à la vindicte d’un voisinage hostile.
Fane, un gentil loubard qui rêve d’écrire des romans policiers, vient d’emménager avec la pulpeuse Lilas dans la maison de sa défunte mère. Il y a aussi le frère aîné de Fane, Mo, un simple d’esprit qui, lorsqu’il était enfant, s’est pris une grenade en pleine figure. Le trio pourrait presque prétendre à la quiétude si les frères Voke, dont les deux garages jouxtent la propriété, ne s’étaient pas mis en tête de faire main-basse sur le terrain. Mais Fane n’est pas vendeur.
Une pin-up, un marginal et un simple d’esprit… Quand on est différent, et surtout quand on vient d’ailleurs, il est préférable ne pas se mettre en travers de la route des Voke. Le mode de vie des nouveaux occupants et les tenues ultra-légères de la jeune ingénue vont rapidement alimenter la machine à fantasmes, la jalousie, les contentieux et les rancœurs feront le reste.
Les dessins de Jean-Christophe Chauzy restituent à merveille la tonalité lascive de la BD, dont l’action se déroule en Haute-Provence. Ses personnages parviennent sans difficulté à faire oublier ceux du film de Krawczyk, incarnés à l’époque par Pauline Laffont (Lilas), Jean-Pierre Bacri (Fran), Jacques Villeret (Mo), Guy Marchand et Jean Bouise (les frères Voke).
Pari réussi.
Anna K
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