
lls sont trois à avoir quitté leur pays d’origine et s’être retrouvés dans un centre d’hébergement collectif. À Genève pour les deux premiers, à Fribourg pour le troisième: Lela, Sri et Ali, venus respectivement de Georgie, du Sri Lanka et d’Afghanistan. Leur parole a été recueillie par trois étudiants de l’ESBDI*.
- École Supérieure de Bande Dessinée et d’Illustration.

Trois rencontres entre images et mots – y compris ceux que l’on « entend » en filigrane – qui démontrent de façon éclatante ce que les humains sont capables de faire pour assurer la survie des leurs, ou pour, comme c’est le cas de Sri, atteindre au droit élémentaire d’étudier.

Nous faisons la connaissance de Lela, prête à tout pour sauver la vie de son époux et protéger son noyau familial. Puis c’est au tour de Sri, d’origine tamoule dans un pays à majorité cinghalaise, en danger sur sa terre originelle, coupé des siens depuis près de deux décennies et ne parvenant jamais à réunir les sommes nécessaires pour la faire venir en Occident…


Et enfin celle du jeune Ali, 20 ans, venu d’une région d’Afghanistan dans laquelle il n’y a ni école secondaire ni, bien sûr, d’université. Un pays où, selon les contrées traversées, l’origine ethnique devient un obstacle supplémentaire et où la fatidique case départ se rappelle sans cesse aux aspirants à une vie meilleure.
Un roman graphique percutant et nécessaire autour d’une actualité malheureusement brûlante.
Anne Calmat