Breakfast After Noon

d’Andi Watson (scénario et dessin) – Ed. Çà et Là,  oct. 2017

En 2016, l’auteur décrivait  la valse hésitation de jeunes adultes,  entre amour, désamour, élan et dérobade, dans un album qu’il avait intitulé Points de chute – Living Arrangements (v. Boulevard de la BD).

Breakfast After Noon propose une réflexion sur perte de l’estime de soi. Les protagonistes, Rob et Louise, deux jeunes trentenaires  du West Midland (England) vont, chacun à sa façon, gérer la perte de leur emploi, et on verra comment un couple, à deux doigts de se marier, peut se retrouver au bord de la séparation.  Loin de baisser les bras, Louise entame rapidement des recherches pour trouver un nouveau job. Rob, lui, opte pour la fuite en avant. Il se refuse à changer d’employeur, et plus encore, de métier, et va même jusqu’à cacher son licenciement à son entourage.  Nervous breakdown assuré ? 

Publié dans la collection Casterman Ecritures il y a quinze ans, puis devenu indisponible, Breakfast After Noon est le premier roman graphique d’Andi Watson. On y trouve déjà cet humour acidulé et tout en finesse qui prévaudra, par exemple, dans son dernier album en dateainsi que ses thèmes favoris: les relations amoureuses, le réalisme social, avec en toile de fond la crise économique post-thatcherisme qui a frappé de plein fouet les régions industrielles anglaises.

Avec l’entrée de Breakfast After Noon chez Çà et Là, la totalité des œuvres du scénariste-dessinateur britannique est désormais au catalogue de la maison d’édition.

Anna K.

200 p., 20 €