D’une Alice à l’autre… 3/3

2016 – Visuels © éditions Soleil

Ce serait merveilleux si on pouvait entrer dans la maison du miroir, dit Alice à la chatte Kitty. Essayons !

Dans cette suite du chef-d’œuvre de Lewis Carroll, intitulée De l’autre côté du miroir (1872), traduite par Henri Parisot et illustrée par Benjamin Lacombe, Alice décide de passer à travers la plaque de verre. Elle découvre le Jardin des fleurs vivantes et côtoie des personnages plus insolites les uns que les autres: les deux inséparables Bonnet Blanc et Blanc Bonnet (Tweedledee et Tweedledum) ou bien un œuf plutôt prétentieux qu’on appelle le Gros Coco… D’étranges dialogues s’instaurent entre eux. La reine, par exemple, lui promet de la confiture pour chaque lendemain, jusqu’à ce, parvenant à la huitième case de l’échiquier, Alice devienne reine à son tour.

Un autre pays des merveilles l’attend. Il se présente comme un monde inversé dans lequel l’espace et le temps sont mis à mal ; décors, personnages évoluent littéralement. Certaines pages se déplient à la façon d’un plateau de jeu d’échec et accompagnent la bascule d’une dimension à l’autre.

On y retrouve bien entendu les personnages du Pays des merveilles, mais d’autres font leur apparition, comme exemple les jumeaux Tweedledee et Tweedledum…

Benjamin Lacombe se délecte en proposant ainsi une interprétation singulière de la beauté étrange d’un monde bercé par un délicieux mélange de poésie, d’humour et de non-sens, qui vise implicitement à former les plus jeunes.

A.C.

292 p., 29,95 €