La Galerie des Gaffes

Coup de projecteur sur André Franquin (1924-1997) et Gaston Lagaffe (1957-) – Ed. Dupuis 

En librairie le 20 octobre 2017

Le 28 février 1957, la première vignette montrant celui qui allait devenir le gaffeur le plus célèbre de l’histoire de la bande dessinée paraît dans l’hebdomadaire belge, Spirou.

André Franquin propose tout d’abord une, puis deux vignettes au rédac chef du magazine. Puis c’est une planche entière, avec le montage d’un gag complet, qui sera éditée, avant qu’un premier album ne voit le jour.

Le dessinateur n’a, à l’origine, pas tout misé sur son personnage, qu’il imagine comme un gars sans qualités, « un peu con, pas beau, pas fort ». Mais le gaffeur va rapidement révéler des possibles auxquels son génial créateur n’avait pas songé, et c’est tout un univers qui va peu à peu se mettre en place.

Soixante ans – et quelques poussières d’étoiles plus tard, soixante auteurs de BD ont tenu à rendre hommage à cette irrésistible figure de l’humour, et à son créateur. Certains dessins sont inédits, d’autres ont été publiés dans Spirou depuis le début de l’année.

On ne présente plus Gaston, accroché à son adolescence, doté d’une forte propension à en faire le moins possible au boulot (ses siestes sont légendaires), et fortement enclin à ne se concentrer que sur ce qui le divertit. D’où ses expériences scientifiques ratées et ses innombrables gaffes.On ne présente pas non plus ceux qui ont gravité autour de lui pendant des décennies : Fantasio (jusqu’en 1969) ; Lebrac ; Jules-de-chez-Schmidt-en-face ; Longtarin ; Mademoiselle Jeanne, amoureuse de Gaston dès le premier regard, etc.

Indémodable, l’œuvre phare de Franquin a influencé plusieurs générations de scénaristes et de dessinateurs de bande dessinée – soixante d’entre-eux en apportent ici une preuve éclatante. Elle a aussi inspiré un cinéaste, puisque Gaston fera les beaux jours du grand écran en avril 2018.

« M’enfin » réalisé par Pierre-François Martin-Laval

A.C.

 

Site officiel : gastonlagaffe.com

64 pages – 12,50€