
Les Cahiers japonais (T.1) de Igort (texte et dessin) – Ed. Futuropolis, 184 p., 24 €
Chronique audio (5’04) Juliette Poullot, librairie Les Buveurs d’Encre, Paris 19e
Également diffusée dans l’émission « Act’heure » sur Fréquence Paris Plurielle 106.3 FM

Les Cahiers japonais (T.2) Texte et dessin : Igort – Ed. Futuropolis, 184 p., 24 €
«Tout avait commencé avec la lecture des carnets de voyage du poète Matsuo Basho, l’inventeur du haïku. Voyager, pour lui, c’était un état intérieur, un vagabondage sans but précis, le coeur prêt à cueillir la moindre étincelle de vie. Voilà, ce fut cette idée, je crois, qui me fascina et me mit sur la voie, encore une fois. En marche, sans but déterminé, allais-je rencontrer quelque chose qui enrichirait ma petite existence ?»
Igort est l’un des rares auteurs occidentaux à avoir travaillé directement pour un éditeur japonais. Avec ce second ouvrage, il revient sur son amour pour la culture de ce pays, amenant le lecteur à découvrir des pans peu connus du Japon
Reprenant son bâton de pèlerin, il nous convie à un voyage très intime au Japon sur les traces de son ami Jiro Taniguchi, mais également, sur celles de Miyamoto Musashi, figure emblématique du Japon, maître bushi, philosophe et le plus célèbre escrimeur de l’histoire du Japon ou de Yasunari Kabawata, prix Nobel de littérature. Sur celles du passé, Igort sillonne notamment Hiroshima. Il visite aussi un fabricant de papier traditionnel qui aime à dire : « Boue, bois, papier, voilà l’essence du Japon. » Il raconte aussi la pression au travail et montre les Hikikomori, ces adolescents refusant de sortir de chez eux, ou Love Plus, une application vidéo qui permet une relation virtuelle avec une fille de rêve.
La photo vient alors s’associer au dessin. Igort mélange souvenirs de rencontres, impressions de voyage, instantanés et composition de paysages. Il mélange cette matière réelle à l’imaginaire. C’est cette subtile conjugaison qui donne sa ligne de force à sa narration.