de Didier Tronchet (scénario) et Olivier Balez (dessin) – Ed. Futuropolis, 144 p., 21 € (12 février) –
Que peut faire une jeune hôtesse de l’air préparant une thèse de psychologie pour devenir » profiler « (physionomiste), lorsqu’elle rencontre, sur un vol Madrid-Lyon, un amnésique en détresse ? L’intégrer dans ses recherches comme » cas d’étude » et l’accompagner dans sa quête d’identité.
C’est ainsi que commence ce thriller psychologique de Didier Tronchet, rondement mené par la dynamique hôtesse, Violette. Car, outre prendre note des comportements et des émotions de son » cas « , celle-ci est bien déterminée à aider Etienne à recouvrer ses souvenirs.
Pour imaginer des stratégies qui susciteraient en lui un déclic salvateur, elle fait appel à ses connaissances littéraires et cinématographiques et à son bon sens. Elle en profite au passage pour le guérir de sa fâcheuse inaptitude à dire non. Ce qui les entraîne dans moult péripéties, lyonnaises, puis équatoriennes, toutes révélatrices d’un pan de vérité.
Ce faisant, ils se découvrent des attraits communs qui les amènent à partager leurs recherches et …leur chambre.
Dans un ultime effort pour connaître la vérité, ils se retrouveront à Quito, au coeur d’une révolution, et là…
Mais, craignant d’en avoir déjà trop dit, laissons au lecteur le soin de découvrir la suite.
Tout au long du récit, on baigne dans des couleurs chaudes de brun, ocre, jaune, oranger, ou au contraire, de rose, bleu ou vert pastel.
Les héros sont figurés par des traits simples et expressifs. Olivier Balez privilégie la plupart du temps les plans rapprochés pour les personnages et le cadre urbain dans lequel les scènes se déroulent. Il opte pour des plans larges sur Lyon, Quito ou la pampa.
De quoi associer suspense et exotisme.
Nicole Cortesi-Grou
To-day