L’Inversion de la courbe des sentiments – Jean-Philippe Peyraud – Ed. Futuropolis

Coup d’œil dans le rétro (mai 2016)

Copyright JP Peyraud / Futuropolis

On se croirait presque dans un vaudeville, avec portes qui claquent, quiproquos, évanouissements, filatures et fausses pistes.

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Le synopsis ? Un jeune homme, Robinson, tente de quitter, chaussures à la main, l’appartement de la jeune femme qu’il a « pêcho » la veille sur un site de rencontres – à moins que ce ne soit l’inverse.  Mais cette dernière se réveille… Pas de bol.

On le retrouve quelques planches plus loin en bas de chez lui, un sac de croissants à la main, au moment où sa copine lui apprend qu’elle le quitte. Puis c’est au tour de son propre père de débouler dans le vidéo-club qu’il tient avec son pote Mano : sa femme vient de le foutre à la porte.

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Ajoutez à cela deux jeunes adultes à la recherche de leur géniteur (Robinson ?) et un braqueur amoureux particulièrement attentionné, et vous aurez une petite idée de ce qu’il se passe dans cette histoire romantico-cruelle, dans laquelle une douzaine de personnages vont se croiser, s’enlacer, se quitter, s’affronter.

L’action est menée tambour-battant, le scénario est précis comme une montre suisse, tout s’emboîte à merveille. Pour rester dans le parallèle du début avec un vaudeville, on n’est jamais très loin du tragi-comique de vérité des géniaux Labiche et Feydeau.

Une BD revigorante en ces temps troublés.

A. C.