
Lorsque les fées se sont penchées sur le berceau de Boris Vian, elles n’ont pas fait les choses à moitié…

Poète, musicien de jazz, compositeur-interprète, journaliste, dessinateur, Boris Vian a également écrit plusieurs romans noirs entre 1946 et 1950, sous le pseudonyme de Vernon Sullivan. Romans dans lesquels la sexualité, la xénophobie et la violence étaient omniprésentes. À commencer par J’irai cracher sur vos tombes (1946), ce best-seller qui mettait en scène la vengeance d’un héros noir à la peau blanche, et qui valut à son auteur bien de démêlés avec la justice. Viendront ensuite Les Morts ont tous la même peau (1947), Et on tuera tous les affreux (1948) et Elles ne se rendent pas compte (1950).
Ce qui n’a pas empêché Boris Vian de publier L’Écume des jours, L’Automne à Pékin et L’herbe rouge durant la même période. Ni d’enchaîner, à partir 1937, les concerts de jazz au Caveau de la Huchette.

Lors de la sortie de J’irai cracher sur vos tombes, l’auteur, démasqué, est propulsé sur le devant de la scène littéraire, avec pour conséquences une série de procès qui lui vaudront une condamnation à quinze jours de prison… bientôt amnistiée. L’histoire de la naissance du roman est connue : Jean d’Halluin cherchait un roman scandaleux pour lancer sa maison d’édition– Le Scorpion. Vian prend le pari d’écrire en un temps record un polar « à l’américaine ». Un moyen rapide pour lui « vendre sa salade » (selon ses propres mots) tout en pastichant les « hard-boiled » (durs à cuire) américains. Emporté pas la puissance du genre, il va se prendre au jeu et en écrire trois autres dans la foulée.
C’est à l’auteur de romans noirs que les éditions Glénat rendent ici hommage, à l’occasion du 100è anniversaire de la naissance de ce surdoué XXL, décédé le 23 juin 1959 à l’âge de 39 ans
A. C.


Sortie le 06.01.2021
Depuis le 16.09.2020
Depuis le 11.03.2020
Les morts ont tous la même peau
Depuis le 11.03.2020